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Court Métrages |
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64 La Réconciliation 66 Stella 67 Galaxis 67/68 Jane erschießt John, weil er sie mit Ann betrügt | ||
80 Hast Du Lust mit mir einen Kaffee zu trinken? 84 Zwei Bilder |
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Long Métrages | ||
Info |
Cahiers
du Cinéma, No 424, Octobre 1989 Frédéric
Strauss, Les Marges du Lido Libération, 8.9.89 Philippe Ganier, Histoires de famille |
LES
MARGES DU LIDO Sept Femmes de Rudolf Thome |
Frédéric
Strauss Cahiers du Cinéma No 424, Octobre 1989 |
La
trilogie des «Formes de l'amour» s'est fermée à
Venise sur le sentiment de déception que nous laissent les meilleures
comédies lorsqu'elles se consument dans une chute facile. Sept
Femmes est, après Le Microscope et Le Philosophe, un nouveau conte
de fée moderne où un jeune homme revient dans la maison
de son père qui, avant de mourir, a organisé pour lui une
chasse au trésor mystérieuse. La clé de ce jeu de
l'héritage pourrait être l'argent ou l'une des sept femmes
de la maison voisine, et ce sera finalement au fils de faire parler lui-même
la volonté de son père. Ces péripéties de
la filiation perdent peu à peu leur charme dans le traitement extrêmement
flou et parfois grossier des personnages (on sent que le film a été
tourné très vite et comme pour en finir avec la forme minimaliste
de la trilogie). L'échec de Sept Femmes tient à cette surprenante
incapacité de Rudolf Thome à simplement raconter son histoire
et croire à sa magie. Ce qui, lorsque la morale du film est celle
du conte, ne pardonne évidemment pas. |
HISTOIRES DE FAMILLE |
Philippe
Ganier Libération 8.9.89 |
Jusqu'au
Thome nouveau (Rudolf) qui n'a pas vraiment le même goût,
sur la lagune. Un brin «frizzante», par moments. C'est évidemment
à cent coudées au-dessus du cloaque ambiant, même
si le film a eu l'honneur de se faire partiellement huer par les représentants
de la presse quotidienne, qui venaient juste de gober avec ravissement
la plu, grosse merde du cloaque en prenant les fines plaisanteries de
Resnais et Feiffer pour des marrons glacés. Dernier volet du triptyque des «Formes de l'Amour», Sieben Frauen (Sept Femmes) est un conte autrement difficile à avaler que l'était Der Philosoph. Il se présente sous forme de chasse au trésor, ou, comme l'explique le père défunt du héros dans une lettre une récolte d'ufs de Pâques. Pour finalement trouver la poule aux ufs d'or. Le héros est toujours le filiforme et circonspect Johannes Herrschmann, mais il n'a ici rien d'un philosophe. Son père, un riche banquier, vient de lui léguer sa maison à Berlin. On comprend vite qu'il lui a légué beaucoup plus que ça. Revenu d'un long voyage et d'une vie qu'on devine aventureuse, Hans Hummel embrasse immédiatement le métier d'homme d'affaires avec un zèle de croisé. C'est pourtant à un tout autre chemin que le destine son défunt père - quelquechose à voir avec l'étonnante famille qui habite à côté, cinq filles, leur mère et leur grand-mère, sept femmes en tout. Thome a sa façon à lui de nous mettre en boite: une valise dont il faudra trouver la combinaison, une cantine enterrée dans le jardin familial, des coffres de banque, un ecrin pour une bague de fiançailles, et une autre «banque» à forcer, cette fois à l'intérieur d'un ordinateur. C'est souvent très drôle, mais pas toujours. C'est même parfois un peu bébête (la séquence de karaté). Mais on se laisse aisément gagner par cette nouvelle fable de l'homme comblé (cette fois-ci par 1argent, en plus de l'amour), et surtout par le dialogue que poursuit Hans avec son père, par cet astucieux scénario que Thome a concocté pour mener à bien cet impossible exercice. Avec un peu moins de félicité que dans son film précédent, il allie néanmoins le réel et la logique des contes de fées: comme la princesse qui ne veut épouser qu'un homme pauvre, Johanna (la septième femme) oblige flans a trouver la Voie. Comme le petit tailleur, Hans attrape «sept femmes d'un coup». Il obtient ça et le cur de Johanna la vestale en se dépossédant, sans pour autant devenir pauvre. C'est un tour de passe-passe qui frise le jésuitisme et qui passe près du cur du banquier (il en pleure), et qui en a fait également hurler beaucoup sur leur fauteuil. C'est qu'on peut badiner tant qu'on veut avec l'amour, mais sûrement pas avec le deutsche Mark. |